Pourquoi utiliser Matomo à la place de Google analytics ?

Oui, il y a des alternatives à Google analytics ! Parmi celles-ci : Matomo. Le bureau de Ganesh vous présente deux avantages de cette solution, à la fois concrets et fondamentaux.

Mise à jour du 5 juillet 2022 : la CNIL a publié, en juin 2022, une série de questions-réponses sur la conformité de Google Analytics au RGPD. Synthèse : c’est toujours non.

Les mesures annoncées par Google s’avèrent insuffisantes pour convaincre le régulateur français et ses homologues dans d’autres pays de l’Union européenne. En cause : le transfert systématique des données personnelles des internautes européens aux États-Unis.

Les solutions pour rendre Google Analytics conformes s’avèrent complexes techniquement, voire tout bonnement impossibles à mettre en place. Un argument de plus pour faire le choix d’un outil respectueux de la vie privée de vos visiteurs !

Matomo préserve la vie privée de vos visiteurs

Premier avantage : le respect de la vie privée des internautes qui visitent votre site web.

Matomo est en effet un outil qui vous confie l’intégralité des données collectées. Dit autrement : Matomo ne peut pas savoir qui visite votre site, quand, pour quoi faire, etc. Pour une raison simple : vous stockez ces données sur vos propres espaces de stockage (votre serveur, donc). Ces données ne transitent pas par les serveurs de Matomo.

C’est une différence fondamentale avec Google analytics. Quand vous utilisez ce dernier, chaque fois qu’un visiteur consulte votre site web, les traces de sa navigation sont stockées sur les serveurs de Google. Et le géant californien ne se prive pas de les exploiter pour son cœur de business : la publicité ciblée.

C’est ce qu’écrit Google en toutes lettres : « Si vous activez les fonctionnalités de publicité Analytics, nous recueillons, en plus des données habituelles, des informations sur vos utilisateurs à partir des cookies publicitaires. » Google se sert de ces informations pour vendre du ciblage publicitaire aux annonceurs, sans que ces internautes soient forcément au courant.

Le problème n’est pas le recueil de données, mais leur exploitation

Soyons clair : le problème n’est pas de recueillir des données. Après tout, c’est le principe même d’un outil d’analyse de trafic. Sans données, pas d’informations sur le comportement des internautes. Le problème réside dans l’exploitation de ces données. Avec Google analytics, nous naviguons sur des sites sans savoir ce que deviendront nos données. Dans le cas de Matomo, nous avons au contraire une garantie : nos données ne seront pas utilisées pour vendre du ciblage publicitaire aux annonceurs.

Simple considération éthique ou politique ? Non. Nous en parlions déjà en septembre 2018 : les internautes sont de plus en plus méfiants vis-à-vis de l’exploitation de leurs données. Selon un sondage, réalisé par Odoxa pour BFM Business et Emakina en mai 2018, les 3/4 des internautes affirment qu’ils ont déjà renoncé à accéder à un contenu ou à un service pour ne pas avoir à fournir les informations personnelles demandées.

Matomo permet de respecter facilement le RGPD

En mai 2018, le règlement général sur la protection des données (RGPD) est entré en vigueur. Ce règlement européen a un objectif simple : protéger la vie privée des internautes. Si vous avez besoin d’une session de rattrapage, la CNIL explique de façon très claire le fonctionnement de ce règlement.

Pour protéger la vie privée des internautes, plusieurs mesures sont devenues obligatoires depuis le RGPD. Parmi celles-ci :

  • le consentement « explicite » et « positif », ce qui signifie que les internautes doivent maintenant pouvoir choisir quelles sont les données qu’ils acceptent de transmettre et l’utilisation qui en sera faite ;
  • le droit à l’effacement, qui implique que dans 6 cas bien déterminés, les internautes ont le droit d’obtenir l’effacement de leurs données à caractère personnel. Les responsables des sites ont alors l’obligation d’accéder à ces demandes.
Capture d'écran du paramétrage de Matomo : possibilité d'anonymiser les données d'un simple clic.
Au bureau de Ganesh, nous avons choisi d’anonymiser toutes les données que nous recueillons.

Sur Matomo, deux grandes options pour respecter le RGPD

1. Anonymiser entièrement les données

Pour respecter le RGPD, Matomo propose deux grandes options. La première, la plus simple, est d’anonymiser toutes les données que vous recueillez.

Dans ce cas, étant donné que vous n’exploitez aucune donnée personnelle, c’est-à-dire qui permettent d’identifier quelqu’un, vous n’entrez plus dans le champ d’application du RGPD. C’est le choix que nous avons fait au bureau de Ganesh : vous qui lisez cet article, nous ne saurons rien de votre identité !

2. Paramétrer le recueil des données personnelles

La deuxième option concerne les entreprises qui souhaitent recueillir, analyser et exploiter des données personnelles. Dans ce cas, Matomo propose une série de fonctionnalités destinées à respecter le RGDP.

Matomo permet aux administrateurs de sites web d’activer une série d’options pour protéger la vie privée des internautes.

Parmi ces fonctionnalités :

  • le droit d’accès, qui permet aux internautes qui visitent votre site d’accéder à leurs données personnelles ;
  • le droit à l’effacement, qui permet aux internautes d’obtenir l’effacement de leurs données personnelles ;
  • le droit de s’opposer au suivi, qui permet à vos visiteurs de ne pas voir leurs données de navigation recueillies.

Vous pouvez retrouver la liste complète des fonctionnalités de compatibilité RGPD sur le site de Matomo.

Pour la CNIL, Google ne respecte pas le RGPD

Là encore, le respect du RGPD n’est pas une simple considération éthique. C’est une obligation légale. Ne pas le respecter vous fait prendre un risque important : la sanction la plus grave est une amende correspondant à 4 % du chiffre d’affaires mondial pour les entreprises et 20 millions d’euros d’amende pour les autres types de structures.

C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Google. En janvier 2019, la CNIL condamne l’entreprise à 50 millions d’euros d’amende. En cause : le manque d’informations quant à l’utilisation des données personnelles des internautes utilisant ses services.

En juin 2022, la CNIL a à nouveau considéré que Google ne respecte pas la réglementation européenne concernant les données personnelles des internautes.

Pour aller plus loin, nous vous proposons une interview de Ronan Chardonneau, formateur à Matomo et enseignant-chercheur en marketing digital.


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