Acquisition de trafic : faut-il privilégier Facebook ou Google ?

Le web est un labyrinthe, aux multiples portes d’entrée : lettres d’infos, flyer, publicité, réseaux sociaux, moteurs de recherche, etc. Dans ce maquis, Google et Facebook sont leaders en termes de trafic drainé vers les sites web. Mais qui, des deux, devez-vous privilégier ?

Google vs Facebook : faut-il trancher définitivement ?

Savoir qui, de Google ou Facebook, est la plus grosse source de trafic vers les sites web est une question récurrente. Pour autant, faut-il s’adapter uniquement à celui qui a les chiffres les plus impressionnants ? Doublement non :

  • ne tenir compte qu’un seul des deux géants est impensable pour tout éditeur qui se respecte ;
  • mais surtout, l’analyse mérite d’être (aussi) qualitative.

De ce point de vue, observer les thématiques les plus performants chez le réseau social (Facebook) et chez le moteur de recherche (Google) permet d’affiner l’analyse.

C’est le travail qu’a mené l’entreprise spécialisée dans l’analyse du trafic web « Parse.ly » : pendant l’année 2016, « Parse.ly » a en effet examiné les sources (Google / Facebook / autres) de 10 millions d’articles, triés par thématiques (actualités locales, sport, technologie, modes de vie, élections présidentielles US, etc.).

Sur Google, les sites « sérieux » reçoivent la majorité du trafic

Première observation : les sites traitant de sujets « sérieux » reçoivent globalement plus de trafic de Google que de Facebook.

Ainsi, l’emploi, la technologie et la finance / business sont des sujets qui fonctionnent mieux, en termes de trafic, sur Google :

Graphique montrant que les sujets "sérieux" rencontrent plus de succès, en matière de trafic, sur Google que sur Facebook.
Hors sports, les sujets « sérieux » rencontrent plus de succès sur Google que sur Facebook.

Sur Facebook, les sites ludiques et locaux sont les plus consultés

Sur Facebook, on observe la tendance inverse : les sites portés sur les contenus ludiques (divertissement et cinéma, musique, etc.) et l’actualité locale sont les plus consultés.

Dans le détail, on constate en effet que les sujets « modes de vie » (habitudes de consommation, sorties…), actualité locale et divertissement tiennent le haut du pavé sur Facebook :

Graphique comparant les sources de trafic pour les sujets "modes de vie", actualités locales et divertissement
Sur Facebook, le ludique est à l’honneur, confirmant l’usage récréatif de la plateforme par ses utilisateurs.

En tant que communicant ou community manager, que faire ?

Quelles conclusions tirer de cette étude ? Elles sont assez riches, mais Le bureau de Ganesh conseille d’abord de prendre cette étude avec recul.

D’une part, les classifications thématiques retenues par « Parse.ly » sont discutables : pourquoi mélanger élection présidentielle américaine, un événement ponctuel, et d’autres sujets structurels comme le sport ou la technologie ? D’autre part, même si le corpus est assez large (10 millions d’articles analysés), la ventilation par sujet révèle de très fortes disparités. Ainsi, si le sujet « divertissement » a recueilli 190 000 articles analysés, le sujet « emploi » n’en a rassemblé « que » 2 700. Même si la comparaison entre sources de trafic est pondérée en pourcentage, peut-on, avec de tels écarts de chiffres bruts, en tirer des enseignements comparables ?

Ces réserves étant posées, passons aux conseils pratiques.

 

1. Si vous traitez de sujets ludiques, privilégiez Facebook

S’il y a un point à retenir de l’étude de « Parse.ly », c’est celui-là : Facebook est bien le roi du contenu récréatif. Ses utilisateurs s’y rendent, cette étude le confirme, avant tout pour se divertir.

Ainsi, les utilisateurs de Facebook sont plus sensibles à un contenu divertissant et ludique qu’à un article informatif au ton neutre, aussi passionnant soit-il. C’est ce qui explique le succès sur Facebook d’un journal comme Buzzfeed, qui publie des sujets très légers, et de la marque de boissons Oasis, qui a créé une approche 100 % ludique pour sa communication sur le réseau social.

Un exemple de publication Facebook de la page "Oasis be fruit"
La marque de boissons Oasis a orienté sa communication Facebook vers du 100 % ludique.

2. Si vous traitez de sujets moins ludiques, privilégiez le bon référencement de votre site web

Les éditeurs de contenus dits « sérieux », en tout cas moins ou pas récréatifs, devraient privilégier le référencement de leurs sites et blogs, aux niveaux éditorial et technique, puisque la majorité du trafic pour ce type de contenus vient de Google (et des moteurs de recherche en général).

De ce point de vue, des entreprises et marques traitant de sujets pas spontanément ludiques comme Apple, InOUI (ex TGV), ou encore Ikea, devraient privilégier le référencement de leurs sites web et blogs à Facebook pour leur communication institutionnelle ou de marque (les enjeux ne sont pas les mêmes, évidemment, pour leur relation client).

A propos de référencement, Le bureau de Ganesh vous donne quelques astuces pratiques sans avoir à mettre les mains dans le code !

3. Même si vous ne traitez pas de sujets ludiques, vous pouvez exploiter le potentiel de Facebook

Faut-il conclure que les sujets non récréatifs ne sont pas exploitables sur Facebook ? Surtout pas !

Après tout, la boisson Oasis n’est pas un sujet qu’on décrirait spontanément comme amusant… et d’ailleurs, ce n’est pas un sujet du tout ! La réussite de cette entreprise (Suntory Beverage & Food Europe, propriétaire de la marque Oasis) est précisément d’avoir su parler de sa marque via une « histoire » avec son lot de personnages (faire de sa marque un sujet de conversation en soi) et de le faire avec un ton et des formats ludiques (faire de sa marque un sujet partageable sur Facebook).

Or, si Oasis a pu le faire, pourquoi pas Apple, Ikea ou SNCF (et toutes les autres marques, petites ou grandes) ? Cela nécessite « simplement » (c’est un travail exigeant, on ne va pas se mentir) de faire de sa marque une histoire en soi, que ce soit via des personnages, des gags, des mises en situation, des récits, etc.

Publication Facebook de la page Ikea France
Sur Facebook, Ikea France prend le parti d’une communication produit classique plutôt qu’une narration autour de la marque type Oasis.

4. Ne vous passez ni de Facebook, ni de Google

L’étude de « Parse.ly » le confirme à nouveau : Google et Facebook sont des outils complémentaires pour les éditeurs de contenus qui veulent parler au grand public.

Attention, nous parlons ici d’utiliser ces deux outils comme des leviers de trafic, pas en remplacement de votre site web ou de votre blog ! En effet, de plus en plus d’éditeurs décident soit d’utiliser ces deux plateformes pour y publier directement leurs contenus (en doublon de leur site), soit de supprimer leur site au profit de Facebook. Des initiatives radicales que Le bureau de Ganesh recommande d’envisager avec beaucoup de précaution !


Au bureau de Ganesh, nous avons l’habitude d’accompagner nos clients pour leurs usages des réseaux sociaux et leur communication digitale en général. Si vous avez des questions ou remarques, on en discute donc avec plaisir avec vous ici ou sur notre page LinkedIn (toute neuve) 🙂

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