Pour une écriture (vraiment) inclusive

Plusieurs mois après son apparition médiatique, l’écriture inclusive continue de faire débat. Avec, parfois, des arguments fondés. Par exemple : cette écriture défavorise-t-elle les dyslexiques, qui ont plus de difficultés à la lire ? Le bureau de Ganesh met à jour ses règles d’écriture. Suivez le guide !

Mardi 23 janvier 2019. Un des deux membres du bureau de Ganesh fait le tour de ses sites web préférés. Suite à la lecture d’un article, il lui prend une idée saugrenue (mais salvatrice) : lire les commentaires des lecteurs et lectrices.

Tout se passe bien, jusqu’à ce que :

Commentaire pêché chez Gamekult

Et là, c’est la remise en question : l’écriture inclusive est-elle si inclusive ? Pour inclure les femmes, faut-il exclure les handicapés ? C’est idiot. Il doit y avoir une solution.

Représenter les femmes… et inclure les personnes handicapées

Oui, il y a une solution. Plusieurs même. La « commission Légothèque de l’Association des bibliothécaires de France » les présente avec clarté et précision.

D’abord, utiliser l’écriture dite « épicène », c’est-à-dire neutre. Autrement dit : non genrée. Par exemple, plutôt que d’écrire « les directeurs de bibliothèques » ce qui pose un problème de (non) représentation des femmes, on peut écrire : « les responsables de bibliothèques. » Un langage non genré, qui ne pose pas de difficulté de lecture aux handicapés comme les dyslexiques et qui inclut les femmes.

Messieurs, ces personnes sont ce qu’on appelle des femmes. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elles sont humaines comme vous. Et méritent à ce titre d’être représentées, partout, au même titre que vous.

L’écriture épicène n’est cependant pas toujours possible. Dans ce cas, autre bonne pratique : le « doublet ». Concrètement, cela revient à citer les hommes ET les femmes à chaque fois. Par exemple : « les auteurs et les autrices » ou « les « infirmières et les infirmiers. » C’est la méthode privilégiée par Le bureau de Ganesh, même si nous utilisons parfois le point médian (« les handicapé·es »).

La commission Légothèque présente d’autres solutions, dont « l’accord de proximité« , qui a pour principe d’accorder avec le dernier sujet de la phrase et non plus de considérer que le masculin l’emporte. Par exemple : « les directeurs et directrices sont compétentEs pour traiter ce sujet. »

Pourquoi l’accessibilité améliore votre référencement

Tout ce qui a été dit plus haut vous semble une montagne infranchissable ? On a de quoi vous motiver. Et si on vous disait que renforcer votre accessibilité optimisait votre visibilité sur le web ? Eh oui : l’accessibilité, c’est bon pour le référencement !

Rappel : l’accessibilité numérique, c’est rédiger de façon à permettre à tous les internautes (tiens, un mot épicène !), quels que soient leur matériel ou leurs logiciels, leur infrastructure réseau, ou encore leurs aptitudes physiques ou mentales, de vous lire et vous comprendre.

« Je vais t’expliquer ce que raconte cet article rédigé n’importe comment. »

Les fondamentaux de l’accessibilité numérique sont simples :

  • soyez concis (paragraphes courts, listes à puces, titres et intertitres) ;
  • évitez les intitulés génériques (évitez les « cliquez ici » pour vos liens, par exemple) ;
  • dites tout… en texte (les contenus vidéos, audios et images peuvent poser des difficultés aux sourds et aveugles. Le texte, en revanche, peut être lu par un programme audio pour les malvoyants et reste lisible pour les malentendants).

Représenter tous les publics tout en étant lisible par tout le monde : vous n’avez plus d’excuse pour ne pas passer à l’écriture inclusive !


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