Le phénomène des stories est-il un pétard mouillé ?

Tout le monde adore les stories. En tout cas, les plateformes numériques les adorent. La preuve : parti de Snapchat en 2013, le format a été copié par Facebook et a essaimé partout ensuite, jusqu’à LinkedIn, WhatsApp et YouTube ! Et chez les internautes ? Le succès semblait certain… jusqu’à ce qu’une étude récente le remette en cause. Explications.

Qu’est-ce qu’une story ?

Chaque plateforme (LinkedIn, Snapchat, YouTube, Instagram…) propose des versions différentes de ce format. Néanmoins, les stories ont quelques principes communs :

  • des vidéos et des photos peuvent être agrégées pour raconter une histoire ;
  • ces images peuvent être éditées en ajoutant des stickers (émojis, autocollants de géolocalisation…), de l’écrit, des filtres, des sondages, etc. ;
  • ces stories n’apparaissent pas dans les fils d’actualités traditionnels ;
  • ce format est éphémère : il est disponible 24 heures (hors YouTube et LinkedIn).

En quoi le format story est-il différent des posts traditionnels ?

Deux grandes différences existent entre les stories et les fils d’actualités traditionnels des réseaux sociaux. D’une part, les stories proposent un format différent (éphémère, largement éditable et vertical). D’autre part, ce format est consultable dans un espace hors du fil d’actualités.

Les stories ne s’affichent pas, en effet, dans les fils d’actualités traditionnels. Par exemple, si vous avez un compte Instagram et que vous publiez une story, celle-ci ne sera pas proposée dans le flux de photos et de vidéos.

Où ces stories sont-elles donc affichées ? Même si cela peut varier d’une plateforme à l’autre, la plupart des stories sont présentées au-dessus des fils d’actualités. Chaque compte qui propose une story voit ainsi son logo s’afficher en haut du flux. Il suffit alors pour l’internaute de cliquer dessus pour consulter la story.

Les stories sont-elles consultées par les internautes ?

Les stories sont donc immédiatement visibles lorsqu’on se connecte sur le réseau social de son choix. Ce choix de design devrait donc, en tout logique, favoriser une consultation très élevée de ce format.

En réalité, une étude, menée en France, montre que les stories sont moins vues que les posts traditionnels ! Ainsi, « lorsqu’un influenceur publie une photo sur son compte Instagram, 30 % de ses fans verront la publication (comptes uniques exposés à la publication). (…) Les stories ont une portée bien plus faible (…) : le reach est en moyenne de 8,38 %. » Sur Instagram, les publications, qu’elles soient des stories ou des posts classiques, sont en effet soumises à un tri algorithmique.

Statistiquement, le message est donc assez clair : pour être vu, mieux vaut publier des posts classiques. En revanche, qualitativement, le format semble plus apprécié, note l’auteur de l’étude : les stories seraient « plus efficaces pour qui veut créer une proximité avec la marque ou susciter du désir. » Dans ce cadre, les stories seraient un très bon format pour les marques connues. Pour les marques en recherche de notoriété au contraire, mieux vaudrait parier sur les posts classiques.


Pour en savoir plus, lire notre analyse « Les stories : une révolution du community management ? »

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