DSA : que change le règlement européen pour la communication digitale ?

Le Digital services act (DSA) est entré en vigueur le 25 août 2023, dans l’ensemble de l’Union européenne. Qu’est-ce que ça change pour les pros de la communication ? Et pour les petites entreprises qui utilisent les plateformes comme Facebook, Instagram ou Google pour parler d’elles ? Explications.

Le DSA, règlement européen qui change la donne en communication digitale

Quelles nouvelles règles fixe le DSA ?

D’abord, ce nouveau règlement européen vise les grandes plateformes, pour le moment. C’est-à-dire celles qui cumulent au moins 45 millions d’utilisateurs dans l’Union européenne (soit environ 10 % de la population). Des exemples ? Facile : Facebook, Google, LinkedIn, Instagram, TikTok, X (l’ex-Twitter), Snapchat, Youtube, Amazon, Apple ou Microsoft. À partir de février 2024, toutes les plateformes numériques sont concernées.

Dans les grandes lignes, voici ce qui change (et qui peut avoir des conséquences pour vous) :

  • leurs algorithmes doivent pouvoir être désactivés sur demande
  • elles ne peuvent plus cibler les mineurs avec de la publicité
  • pour la modération, elles doivent proposer des contacts locaux à leurs utilisateurs
  • les magasins d’applications doivent s’ouvrir à la concurrence.

Quelles conséquences en matière de communication digitale ?

Plusieurs plateforme pour le prix d’une ?

Les plateformes se mettent en conformité… en Europe uniquement. Si vous exercez dans le mode entier, il est probable que vos abonné·es LinkedIn en Amérique du Sud n’aient pas accès aux mêmes fonctionnalités que vos abonné·es européen·nes.

Un exemple ? Threads, l’aspirant concurrent à X, lancé par Meta (maison mère de Facebook et Instagram), n’est pas disponible en Europe pour le moment.

Mais on peut imaginer que d’autres pays décident d’adopter des réglementations plus sécurisantes pour les utilisateurs, comme ça a déjà été le cas après l’adoption du RGPD.

Achat média : plus de transparence sur les algorithmes

Les plateformes doivent pouvoir expliquer le fonctionnement de leurs algorithmes à leurs utilisateurs. Par exemple, quand une pub vise un internaute, la plateforme sur laquelle ça arrive doit pouvoir expliquer si c’est son âge, son genre, ses centres d’intérêt ou d’autres critères qui ont déclenché ce ciblage précis.

De quoi vous inciter à réfléchir deux fois avant de définir le ciblage de vos campagnes publicitaires ! Et n’oubliez pas : vous ne pouvez plus cibler des personnes de moins de 18 ans ! Vous ne pouvez pas non plus cibler une orientation religieuse ou sexuelle.

Fil d’actualités, reels, stories : une alternative sans tri algorithmique

Les plateformes doivent donner accès à une alternative sans tri algorithmique pour chaque flux qu’elles proposent : fil d’actus, reels, stories… Certaines d’entre elles ont même anticipé cette nouvelle exigence : vos abonné·es pouvaient déjà accéder à vos reels et stories par ordre chronologique sur Facebook et Instagram avant l’entrée en vigueur du texte.

Prenez-le comme une bonne nouvelle : c’est une manière de lever partiellement votre dépendance vis-à-vis de ces plateformes ! Pour les internautes qui choisissent de visualiser des flux chronologiques, fini le tri des boîtes noires ! Par contre, pour ne pas vous rater, il va devenir très important de comprendre à quels moments vos audiences ont l’habitude de se connecter le plus massivement.

Globalement, c’est aussi une manière de mettre fin à des pratiques toxiques de ces plateformes. Plus d’infos ici :

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